Votre guide du marché immobilier canadien en 2021

18 janvier 2021

Prêts hypothécaires abordables, immigration internationale, faible taux de chômage et parc de logements limité ne sont que quelques-uns des facteurs qui ont fait du marché immobilier canadien l’un des plus chauds au monde au cours de la dernière décennie. Malgré une pandémie mondiale et des bouleversements économiques sans précédent, 2020 a de nouveau été une année record pour les ventes de logements avec une croissance significative dans les régions du pays.

Si vous envisagez de vendre votre maison ou d’acheter une nouvelle propriété en 2021, voici un aperçu de l’évolution du marché immobilier canadien au cours des 12 derniers mois et quelques prévisions de ce à quoi vous pouvez vous attendre au cours de la prochaine année.

Votre guide du marché immobilier canadien en 2021

[Photo Credit: Vasyl]

Une année 2020 étonnamment forte

Les prix des logements chutent généralement en période de crise en raison de l'instabilité économique. Et tandis que les experts de l’industrie prévoyaient l’éclatement d’une bulle immobilière au début de la pandémie, le marché immobilier canadien a fait preuve d’une vigueur et d’une résilience incroyables au cours de la dernière année.

Selon l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), l’activité de revente de logements a atteint un sommet historique en 2020, avec plus de 551 000 maisons vendues par rapport au réseau MLS canadien, soit une hausse de 12,6 % par rapport à 2019.

« Le marché canadien est très stable depuis des années et une pandémie mondiale n'a pas ralenti l’intérêt pour ce dernier », explique  Duncan Harvey, courtier immobilier chez Harvey & McCreery - RE/MAX Aboutowne Realty Corp. une agence basée à Oakville qui travaille avec des clients à Toronto et dans la région du Grand Toronto. « Les maisons à vendre dans les grands centres urbains et autour sont rares. Le manque de produits et les taux d’intérêt historiquement bas font augmenter la demande et la concurrence parmi les acheteurs de maisons. »

Changement dans les priorités et la dynamique travail/vie personnelle

Les nouvelles directives de santé publique et les protocoles de distanciation sociale ont entraîné la fermeture d'écoles, de gymnases, de commerces et d’entreprises. Comme la plupart d'entre nous passons plus de temps chez nous qu'auparavant, les maisons faisant office désormais aussi de bureau, d’école et de studio de conditionnement physique, cela implique que les acheteurs recherchent des propriétés qui peuvent répondre à leurs nouveaux besoins.

Dans le passé, les copropriétés et les maisons en rangée dans les centres-villes étaient vendues à un prix supérieur grâce à leur proximité des commodités du centre-ville comme les restaurants, les boutiques, les arénas sportives et les théâtres. Mais avec les changements de mode de vie provoqués par la pandémie, nous commençons à voir un changement radical chez les acheteurs de maison au Canada. Les ventes de condos dans les grandes métropoles telles que Toronto et Vancouver ont considérablement ralenti en 2020. « Le prix des condos continue d'augmenter, mais pas au même rythme et pas avec la même intensité d’offres », souligne Harvey.

D'un autre côté, les agents immobiliers constatent une plus grande demande pour les maisons unifamiliales dans les banlieues et les villes satellites comme Hamilton, Niagara et Kitchener-Waterloo, qui se trouvent à proximité des grands centres urbains.

« De nombreux propriétaires n’ont plus à se rendre au centre-ville pour travailler. », constate Harvey. « Avec ce changement de mode de vie, ils se tournent vers des maisons avec plus de pieds carrés et des espaces extérieurs plus grands. »

Les marchés qui connaissent la plus grande croissance au Canada

La flambée du marché immobilier en 2020 a été propulsé par des prix sans précédent dans les régions en croissance du sud de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et du Québec, en particulier sur les marchés du logement les plus actifs et les plus chers du Canada : Vancouver et Toronto.

Un nombre croissant de propriétaires s’éloignent encore plus des centres-villes et choisissent de profiter des politiques de travail à domicile pour déménager dans de plus petites collectivités rurales ou pour investir dans des maisons de vacances à la campagne. Certains des marchés de propriétés récréatives qui connaissent la croissance la plus rapide au Canada comprennent les régions ontariennes des lacs Kawartha et Muskoka, les îles Gulf en Colombie-Britannique et les Cantons de l’Est au Québec.

Tendances et prévisions pour 2021

Même si la crise du COVID-19 continue d'affecter la vie quotidienne, l'activité du marché reste sur une trajectoire saine au début de 2021, et les prix qui continuent d'augmenter en raison des pénuries de logements. Un rapport préliminaire sur les perspectives du marché de l’habitation de 2021 (disponible en anglais) de RE/MAX estime une augmentation de 4 à 6% du prix de vente résidentiel moyen à l'échelle nationale, tandis que l’ACI prévoit (disponible en anglais) que le prix moyen d'une maison augmentera de plus de 9% cette année pour atteindre 620 400 $. Les experts prévoient même que des marchés plus faibles, comme l'Alberta et la Saskatchewan, connaîtront une hausse des prix en 2021, après plusieurs années de dépréciation.

« Les gens recherchent des maisons pour répondre aux nouveaux besoins de leur style de vie, les emprunts sont bon marché et les produits sur le marché restent peu nombreux », réitère Harvey.  « Si ces facteurs continuent d'être une réalité au Canada, le plein essor de notre marché immobilier le sera aussi. Dépasser ses capacités financières ou trop s'endetter est toujours un risque, mais si vous voulez progresser ou déménager, c'est le bon moment pour le faire. »

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